Mèmes

Objet

Cet objet a été choisi car loin de l’image que l’on s’en fait d’un sujet trivial et uniquement à visée humoristique, il s’agit de l’élément porteur d’une théorie qui apporte une réponse pertinente et originale Aux fonctionnements des comportements culturels. En effet, la mémétique étend la théorie de l’évolution a des phénomènes non plus naturels mais culturels. En proposant l’existence des mèmes qui évoluent de manière biologique on arrive à un modèle cohérent sans avoir besoins d’ajouter pléthore de nouvelles notions. D’autant plus que la mémétique se base sur des modèles très solides évolution darwinienne, entre autres. Aussi ayant remarqué la récurrence de même étapes dans l’évolution de plusieurs mèmes (internet), j’ai été attiré par la capacité à expliquer à l’aide de règle simple les schémas de variation et de sélection de ces mèmes.

Mots clés: Même – mémétique – néodarwinisme - gène égoïste - théorie évolutionniste étendue

Constituants

Le mème est l’unité de hérédité culturelle. Il s’agit d’un concept abstrait, impossible à manipuler, il est possible que d’en analyser les principes de fonctionnement. Il est constitué par le réplicateur, une information codifiée qui produit copies exactes de soi même avec des occasionnelles copies incorrectes ou “mutations”. Les réplicateurs mieux adaptés à faire des copies de soi même deviennent plus nombreux, contrairement aux moins dotés.

Dans le monde des mèmes, les éventuels défauts de réplication (mutations) provoquent une variété du même mème dans le pool mémétique et les différents variantes pourront être en competition entre elles. La compétition se déroule sur le plan de la phénotypique, c’est à dire sur le comportement général d’un mème dans la société. Le destin d’un mème dépend de sa transmission parmi les individus et les groupes ethniques. Avec le temps, les mèmes augmentent ou diminuent de fréquence dans le pool mémétique selon des caractères phénotypiques que les représentent. De plus, les mèmes coopérants ont une probabilité majeure d’émerger.

Les mèmes ont une capacité et fidélité élevées de transmission des données, même si dans certains cas ils peuvent rester inactifs pendant longtemps.

Exemple: le jeu du passe-mot avec une technique plus avancée, puis avec un dessin (2 types d’information, analogique ou numérique/digitale)

Un “mémeplexe” est un complexe de mèmes qui, même s’ils ne sont pas nécessairement capables de survivre tous seuls, sont capables de survivre en présence des autres mèmes du mémeplexe.

Caractéristiques

Il peut s’agir d’élément triviaux (blague récurrente, symbole populaire), ou d’un objet d’une importance capitale (une langue, une éthique). Le mème a une durée qui peut être très variable de quelques mois à plusieurs millénaires.

Animation modèle

Selon cette hypothèse toute culture peut être décomposée en ces sous unités transmissibles entre les membres. En fait tous les éléments constitutifs de notre culture sont des mèmes. Une chanson, par exemple, est un mème. Si je chante une chanson, je serais entendu par quelqu’un, et la chanson que j’ai chantée sera dupliquée dans un nouveau cerveau, et ainsi de suite. L’imitation permet la réplication.

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La réplication est donc l’essence du même, une idée qui ne se réplique plus, n’a plus cours, et donc « meure». Pour qu’un mème subsiste il faut donc qu’il induise chez « l’hôte » un comportement susceptible d’être imité, pour que celui-ci le propage à d’autres.

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Selon la théorie de Dawkins, si le gène est le support de l’information génétique, le même est celui de la culture. Ainsi donc, les mèmes évoluent de la selon des lois analogue à celles qui régissent l’évolution des gènes.

Ces lois sont :

Cependant plus un même est répliqué plus il accumule des variations : il peut donc donner naissance à plusieurs versions, voire des mèmes dérivées. Ils peuvent aussi se combiner entre eux.

On notera aussi que plusieurs même en apparence différents peuvent véhiculer une idée identique.

On peut se demander comment les mèmes peuvent-ils se répendre ? quel est leur support ? En vérité il n’est pas aisé de dégager un support privilégié, comme il serait difficile d’en dégager un pour la culture. Néanmoins il est certain que les mèmes se véhiculent par tous les moyens de communications, notamment inernet, d’où le terme « Internet memes ».

Méthodes d’obtentions

Les méthodes d’obtention d’un mème sont nombreuses et souvent ne dépendent pas d’un individu ou d’une volonté spécifique.

Il faut analyser les deux phases: la création et la diffusion. La création d’un mème est la conséquence de la mutation d’un mème déjà existant. Ce mème peut se manifester dans la phénotypique avec la variation de la façon de prononcer une lettre ou un mot, un tic, une expression, la répétition d’une mot, l’acquis d’une nouvelle habitude. Le changement d’un individu ou d’une société par un seul mème est minimal et invisible, il faut que le pool mémétique change d’un 0,02% afin que la différence soit visible (l’utilisation fréquente d’un mot par un individu). Des phénomènes plus grands, comme un mouvement artistique, sont provoqués par une multitude de mèmes qui collaborent entre eux et qui sont partagés par plusieurs individus. Pour cela il faut en analyser la diffusion. Les mèmes conceptuels, ceux qui deviennent partie du pool des connaissances globales, sont souvent crées par les acteurs d’un certain secteur. Par exemple, les mèmes contenants les théories scientifiques sont le produit du travail des scientifiques.

Les mèmes se diffusent par le partage d’idées, par imitation, par copie, par éducation, par influence, par diffusion sur les réseaux sociaux, etc. La survie d’un mème est déterminée par sa diffusion entre les gens et les contenants d’informations. Un livre est souvent la représentation d’un système de stockage de mèmes. Il détient le façons de parler, de se comporter, de s’habiller et de penser d’une époque spécifique. Le mème peut être totalement inactif dans la société mais rien n’empêche qu’il puisse à nouveau se diffuser grâce à quelqu’un qui lit le livre et en assume des mèmes. Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont le plus grand système de partage de mèmes dans notre société, ils ont souvent une vie très courte mais une résonance globale, il suffit de penser à la chanson “Gangnam Style”.

Historique de l’objet

Le meme a été théorisé par Richard Dawkins, biologiste, éthologiste et théoricien de l’évolution, dans son essai  “The Selfish Gene” (Le Gène égoïste).

Le terme a pour origine les mots « gène » et « mimesis ». En effet selon R. Dawkins les cultures évoluent selon des lois analogues aux lois de l’évolution de Darwin et Wallace, qui exerce une pression sur les gènes. Les principes de variations et de sélection.

Le même et la théorie du mème (mémétique) s’inscrivent dans le prolongement de la théorie de l’évolution a des objets non biologique, dans le but de mieux comprendre le comportement des phénomenes

Il définit tout élément d’une culture ou d’un ensemble de comportements répliqué et transmit d’un individu à un autre indépendamment de la génétique. L’imitation par exemple, est le moyen privilégié. En d’autres termes, c’est une idée qui a cours.

Etant défini comme l’unité de la culture, le mème n’a pas a proprement parler d’origine. En effet le mème est aussi vieux que la culture elle-même. Il a néanmoins connu de Nombreuses évolutions. A la fois en ce qui concerne les supports de diffusions mais aussi dans leur portée.

A l’origine, les éléments culturels (les mèmes) était vraisemblablement, communiqués par les gestes et la parole. Ils avaient donc une portée locale, celle d’un groupe de personne réduit. L’arrivée de l’écriture entraine la possibilité d’exporter les mèmes, d’échanger les cultures plus loin et plus aisément, car les même peuvent ainsi durée plus longtemps dans le temps qu’une simple parole. Enfin Internet et les nouvelles technologies de communications rendent maximales la portée et diversifie un peu plus les supports, tout en etant un moyen de partager les mèmes de toutes sorte d manière efficace

Aspect économique

Il serait malaisé de définir un impact économique des mèmes. En effet il ne s’agit pas d’un terme désignant un objet précis, mais d’un concept très vaste comme on a pu l’évoquer plus tôt. On pourrait néanmoins se pencher sur un cas particulier. Les « mèmes internet » qui nous touchent tous les jours sur les réseaux sociaux de l’internet, représentent une manne financière importante quoi que difficile à exploiter. En effet sur internet les mèmes populaires ont une durée de vie très faible, ainsi il serait difficile d’envisager une vente rentable de produit dérivée sur une durée de seulement quelques semaines. S’ajoute à cela le caractère imprévisible de la popularité des mèmes.

Les diverses utilisations

Le plus grand champ d’utilisation des mèmes et de la mémetique est dans le secteur des études anthropologiques et sociologiques. En analyser le fonctionnement permet aux experts de comprendre les ethnies et les différentes cultures. Par exemple, Richard Dawkins, qui introduit le terme, fait un grand excursus dans “L’illusion de Dieu” en expliquant la présence et diffusion des idéaux religieux dans la société. Il examine la mémétique et l’origine des mèmes “divins” dès l’antiquité et leur parcours à travers l’humanité.

Le mème est amplement utilisé aujourd’hui dans le champ du divertissement car tous les mouvements musicaux et artistiques dérivent d’une transmission virale de certains mèmes. Tel comportement reproductif explique l’instabilité générationnelle et la formation de phénomènes très populaires mais ayant un arc temporel assez réduit. Cela est hyperbolisé par l’avènement des réseaux sociaux qui sont un moyen très efficace pour la transmission.

L’imitation, élément fondamental de la diffusion, est amplement utilisée dans la politique, car les représentants veulent obtenir le consensus. Cela est possible parmi un partage de valeurs, donc une exaspération des mèmes qui sont le plus présents dans le pool mémétique local. Ce phénomène peut avoir des résultats négatifs comme dans l’affaire italien où le parti “Lega” a partagé les mèmes “défectueux” disant que les vaccins provoquent l’autisme. L’utilisation médiatique de ce mème a eu une résonance énorme dans la société, qui maintenant possède ce mème, voir cette idée fausse.

Enfin, la compréhension des mèmes offre une vaste capacité publicitaire, car plus une publicité utilise les mèmes actuellement très diffus, plus elle a une chance d’avoir des effets sur les individus qui les possèdent et qui ont une majeure compatibilité. Pour cette raison, l’objectif médiatique est d’impliquer une grande partie des gens à travers une résonance constructive entre le mèmes de la publicité et des individus.

Les applications

Études antropologiques et sociologiques

Les champs d’étude des mèmes se concentrent dans le secteur de la sociologie qu’on définis “étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux” et “étude des groupes humains qui exercent un métier (sociologie rurale), qui professent une foi, manifestent des croyances (sociologie religieuse), qui s’intéressent à un phénomène culturel, artistique (par exemplesociologie de la littérature)”. Dans ce cas la mémétique représente l’instrument adapte à comprendre le passage des usages et des langages entre les différentes tribus et cultures qui peuvent apparemment n’avoir pas aucune relation.

En considérant le métier de Richard Dawkins, introducteur du terme mème, on en déduit l’application dans le secteur de l’anthropologie évolutionniste. Il est définis comme “l’étude de l’homme et des groupes humains” ou comme la “théorie philosophique qui met l’homme au centre de ses préoccupations”. Puis on observe son spécialisation sur l’évolutionnisme qui considère que toute culture est le résultat d’un processus constant d’évolution. Cela nous souligne l’application du concept des mèmes dans l’analyse du processus de passage et diffusion des “allèles” mémétiques dans les cultures et dans l’histoire.

Divertissement

Chaque entité du champ sémantique du divertissement, dans ses aspect sociaux d’amusement et de distraction, dépend directement des mèmes car ceux-ci ont besoin d’être partagés pour survivre. Cette affirmation est applicable dans la musique, surtout dans la composition de forme libre ou de forme suite, dans le théâtre et chaque loisir, en particulier ceux qui se développent comme activité d’équipe. Divertissement dérive du latin divertere, composé par di signifiant “de” voir éloignement et vertere chargé du sens de “tourner”, donc envers un sentier autre part. [@IL] Dans l’ensemble la mot énonce une activité qui procure plaisir plaisir et qui tient l’âme loin des préoccupations.

Politique

La politique est l’ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants d’un État dans quelque domaine que s’exerce leur autorité (domaine législatif, économique ou social, relations extérieures) voire la méthode particulière de gouvernement, manière de gouverner. La mémétique est appliqué dans la recherche du consesus à travers des sondages et des analyses statistiques sur les intérêts et volontés des gens d’un secteur déterminé. Cette activité permet de reconnaitre les mèmes membres d’une société, en suite ils seront analysés et sélectionnes pour être assimilés par la figure du parti ou du politicien. En effet, vu que il sont respectivement une organisation structurée dont les membres mènent une action collective dans la société aux fins de réaliser un programme politique et une figure représentant une majorité du peuple, ils doivent partagés les idéaux voir les mèmes avec la majeure partie.

Publicité

La publicité se manifeste comme une activité ayant pour but de faire connaître une marque, d’inciter le public à acheter un produit, à utiliser tel service, etc. ; ensemble des moyens et techniques employés à cet effet (abréviation familière pub). Elle est concrètement un annonce, un encart, un film, etc., conçus pour faire connaître et vanter un produit, un service, etc. Dans ce domaine il s’applique le même principe que pour la politique: il faut capturer le gents et cela est possible seulement grâce à la correspondance dés mèmes car dans l’histoire ancienne la reconnaissance tribale arrivait par la comparaison des mèmes. S’ils étaient suffisamment similaires, ça parait évidant d’être du même groupe sociale, c’est le principe que permet aujourd’hui à des italiens de se reconnaitre entre eux dans et hors de leur pais natal. Enfin, la publicité veut produire le même effet pour être les plus familial et efficace.